XXVII. - Notre constitution politique n'a rien à envier aux lois qui régissent nos voisins; loin d'imiter les autres, nous donnons l'exemple à suivre. Du fait que l'Etat, chez nous, est administré dans l'intérêt de la masse et non d'une minorité, notre régime a pris le nom de démocratie. En ce qui concerne les différends particuliers, l'égalité est assurée à tous par les lois; mais en ce qui concerne la participation à la vie publique, chacun obtient
la considération en raison de son mérite, et la classe à laquelle il appartient importe
moins que sa valeur personnelle; enfin nul n'est gêné par la pauvreté et par l'obscurité de
sa condition sociale, s'il peut rendre des services à la cité. La liberté est notre règle
dans le gouvernement de la république et dans nos relations quotidiennes la suspicion n'a
aucune place; nous ne nous irritons pas contre le voisin, s'il agit à sa tête; enfin nous
n'usons pas de ces humiliations qui, pour n'entraîner aucune perte matérielle, n'en sont pas
moins douloureuses par le spectacle qu'elles donnent. La contrainte n'intervient pas dans
nos relations particulières; une crainte salutaire nous retient de transgresser les lois de
la république; nous obéissons toujours aux magistrats et aux lois et, parmi celles-ci,
surtout à celles qui assurent la défense des opprimés et qui, tout en n'étant pas codifiées,
impriment à celui qui les viole un mépris universel [...]
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