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Jean-Luc Nancy et la philosophie

Vendredi de la philosophie porte sur Jean-Luc Nancy, l'émission évoque la question du sens. "le sens du monde"

Voir ici quelques réflexions http://multitudes.samizdat.net/Jean-Luc-Nancy-Le-sens-du-monde

Heidegger : "la fin de la philosophie et la tache de la pensee", une époque ou c'est la fin de beaucoup de choses. Ce que Heidegger suggerait c'est que la philosophiee comme vision du monde ce temps est finie. Cela rejoint la question du post-modernisme.

Un proche de Derrida, dont je dois dire que je n'ai pas compris.

lectures faites

Notions de philosophie (Karambouch dir.):
- la vérité
- la rationalité
- l'idée du politique

A résumer donc sous formes de fiches

Puis race et histoire de Levi-strauss

Parménide

Le poème de Parménide

Traduction française de Paul Tannery :
Pour l'histoire de la science hellène, de Thalès à Empédocle (1887).


Les cavales qui m’emportent au gré de mes désirs,
se sont élancées sur la route fameuse
de la Divinité, qui conduit partout l’homme instruit;
c’est la route que je suis, c’est là que les cavales exercées

[5] entraînent le char qui me porte. Guides de mon voyage,
les vierges, filles du Soleil, ont laissé les demeures de la nuit
et, dans la lumière, écartent les voiles qui couvraient leurs fronts.
Dans les moyeux, l’essieu chauffe et jette son cri strident
sous le double effort des roues qui tournoient

[10] de chaque côté, cédant à l’élan de la course impétueuse.
Voici la porte des chemins du jour et de la nuit,
avec son linteau, son seuil de pierre,
et fermés sur l’éther ses larges battants,
dont la Justice vengeresse tient les clefs pour ouvrir et fermer.

[15] Les nymphes la supplient avec de douces paroles
et savent obtenir que la barre ferrée
soit enlevée sans retard; alors des battants
elles déploient la vaste ouverture
et font tourner en arrière les gonds garnis d’airain

[20] ajustés à clous et à agrafes; enfin par la porte
elles font entrer tout droit les cavales et le char.
La Déesse me reçoit avec bienveillance prend de sa main
ma main droite et m’adresse ces paroles:
« Enfant, qu’accompagnent d’immortelles conductrices,

[25] que tes cavales ont amené dans ma demeure,
sois le bienvenu; ce n’est pas une mauvaise destinée qui t’a conduit
sur cette route éloignée du sentier des hommes;
c’est la loi et la justice. I1 faut que tu apprennes toutes choses,
et le cœur fidèle de la vérité qui s’impose,

[30] et les opinions humaines qui sont en dehors de le vraie certitude.
Quelles qu’elles soient, tu dois les connaître également, et tout ce dont on juge.
Il faut que tu puisses en juger, passant toutes choses en revue.

II

Allons, je vais te dire et tu vas entendre
quelles sont les seules voies de recherche ouvertes à l’intelligence;
l’une, que l’être est, que le non-être n’est pas,
chemin de la certitude, qui accompagne la vérité;

[5] l’autre, que 1’être n’est pas: et que le non-être est forcément,
route où je te le dis, tu ne dois aucunement te laisser séduire.
Tu ne peux avoir connaissance de ce qui n’est pas, tu ne peux le saisir ni l’exprimer;

III

car le pensé et l’être sont une même chose.

IV






V

II m’est indifférent de commencer d’un coté ou de l’autre; car en tout cas, je reviendrai sur mes pas.

VI

II faut penser et dire que ce qui est; car il y a être :
il n’y a pas de non-être; voilà ce que je t’ordonne de proclamer.
Je te détourne de cette voie de recherche.
où les mortels qui ne savent rien

[5]s’égarent incertains; l’impuissance de leur pensée
y conduit leur esprit errant: ils vont
sourds et aveugles, stupides et sans jugement;
ils croient qu’être et ne pas être est la même chose et n’est pas
la même chose; et toujours leur chemin les ramène au même point.

VII

Jamais tu ne feras que ce qui n’est pas soit;
détourne donc ta pensée de cette voie de recherche;
que l’habitude n’entraîne pas sur ce chemin battu
ton oeil sans but, ton oreille assourdie,

[5]ta langue; juge par la raison de l’irréfutable condamnation
que je prononce.

VIII

II n’est plus qu’une voie pour le discours,
c’est que l’être soit; par là sont des preuves
nombreuses qu’il est inengendré et impérissable,
universel, unique, immobile et sans fin.

[5] Il n’a pas été et ne sera pas; il est maintenant tout entier,
un, continu. Car quelle origine lui chercheras-tu ?
D’où et dans quel sens aurait-il grandi? De ce qui n’est pas? Je ne te permets
ni de dire ni de le penser; car c’est inexprimable et inintelligible
que ce qui est ne soit pas. Quelle nécessité l’eût obligé

[10] plus tôt ou plus tard à naître en commençant de rien?
Il faut qu’il soit tout à fait ou ne soit pas.
Et la force de la raison ne te laissera pas non plus, de ce qui est,
faire naître quelque autre chose. Ainsi ni la genèse ni la destruction
ne lui sont permises par la Justice; elle ne relâchera pas les liens

[15] où elle le tient. [ Là-dessus le jugement réside en ceci ] :
Il est ou n’est pas; mais il a été décidé qu’il fallait abandonner
l’une des routes, incompréhensible et sans nom, comme sans vérité, prendre l’autre, que l’être est véritablement. Mais comment
ce qui est pourrait-il être plus tard? Comment aurait-il pu devenir?

[20] S’il est devenu, il n’est pas, pas plus que s’il doit être un jour.
Ainsi disparaissent la genèse et la mort inexplicables.
II n’est pas non plus divisé, car Il est partout semblable;
nulle part rien ne fait obstacle à sa continuité, soit plus,
soit moins; tout est plein de l’être,

[25] tout est donc continu, et ce qui est touche à ce qui est.
Mais il est immobile dans les bornes de liens inéluctables,
sans commencement, sans fin, puisque la genèse et la destruction
ont été, bannies au loin. Chassées par la certitude de la vérité.
il est le même, restant en même état et subsistant par lui-même;

[30] tel il reste invariablement ; la puissante nécessité
le retient et l’enserre dans les bornes de ses liens.
II faut donc que ce qui est ne soit pas illimité ;
car rien ne lui manque et alors tout lui manquerait.
C’est une même chose, le penser et ce dont est la pensée;

[35] car, en dehors de l’être, en quoi il est énoncé,
tu ne trouveras pas le penser; rien n’est ni ne sera
d’autre outre ce qui est; la destinée l’a enchaîné
pour être universel et immobile; son nom est Tout,
tout ce que les mortels croient être en vérité et qu’ils font

[40] naître et périr, être et ne pas être,
changer de lieu. muer de couleur.
Mais, puisqu’il est parfait sous une limite extrême!
il ressemble à la masse d’une sphère arrondie de tous côtés,
également distante de son centre en tous points. Ni plus

[45] ni moins ne peut être ici ou là;
car il n’y a point de non-être qui empêche l’être d’arriver
à l’égalité; il n’y a point non plus d’être qui lui donne,
plus ou moins d’être ici ou là, puisqu’il est tout, sans exception.
Ainsi, égal de tous côtés, il est néanmoins dans des limites.

[50] J’arrête ici le discours certain, ce qui se pense
selon la vérité; apprends maintenant les opinions humaines ;
écoute le décevant arrangement de mes vers.
- On a constitué pour la connaissance deux formes sous deux noms ;
c’est une de trop, et c’est en cela que consiste l’erreur.

[55] On a séparé et opposé les corps, posé les limites
qui les bornent réciproquement; d’une part, le feu éthérien,
la flamme bienfaisante, subtile, légère, partout identique à elle-même,
mais différente de la seconde forme; d’autre part, celle-ci,
opposée à la première, nuit obscure, corps dense et lourd.

[60] Je vais t’en exposer tout l’arrangement selon la vraisemblance,
en sorte que rien ne t’échappe de ce que connaissent les mortels.

IX

Mais puisque tout a été nommé lumière ou nuit,
et que, suivant. leurs puissances, tout se rapporte à l’une ou à l’antre,
l’univers est à la fois rempli par la lumière et par la nuit obscure ;
elles sont égales et rien n’est en dehors d’elles.

X

Tu sauras la nature de l’éther, et dans l’éther
tous les signes et du Soleil arrondi la pure
lumière, ses effets cachés et d’où ils proviennent ;
tu apprendras les œuvres vagabondes de la Lune circulaire,

[5] sa nature; tu connaîtras enfin le ciel étendu tout autour,
tu sauras d’où il s’est formé et comment la nécessité qui le mène l’a enchaîné
pour servir de borne aux astres.. .

XI

Comment la Terre, le Soleil et la Lune,
L’éther commun le lait du ciel, l’Olympe
le plus reculé et les astres brûlants ont commencé
à se former.

XII

Les plus étroites (couronnes) sont remplies de feu sans mélange;
les suivantes le sont de nuit; puis revient le tour de la flamme.
Au milieu de toutes est la Divinité qui gouverne toutes choses ;
elle préside en tous lieux à l’union des sexes et au douloureux enfantement.

[5] C’est elle qui pousse la femelle vers le mâle et tout aussi bien
le mâle vers la femelle. . .

XIII

Elle a conçu l’Amour, le premier de tous les dieux.

XIV

Brillant pendant la nuit, elle roule autour de la Terre sa lueur étrangère.

XV

Regardant toujours vers la splendeur du Soleil.

XVa

Enracinée dans l’eau (la terre)

XVI

Tel est, soit d’une façon, soit de l’autre, le mélange qui forme le corps et les
membres, telle se présente la pensée chez les hommes; c’est une même chose
que l’intelligence et que la nature du corps des hommes
en tout et pour tous; ce qui prédomine fait la pensée.

XVII

A droite les garçons, à gauche les filles.

XVIII








XIX

C’est ainsi que, selon l’opinion, ces choses se sont formées et qu’elles sont
maintenant et que plus tard elles cesseront, n’étant plus entretenues.
A chacune d’elles les hommes ont imposé le nom qui la distingue.

Etat

Une série d'émissions sur l'Etat par Rapahel Enthoven sur France-Q toujours aussi passionnantes et enrichissantes à écouter et ré-écouter

La première est sur le Prince de Machiavel voir ici et ici

  • il s'agit de comprendre comment on devient une autorité reconnue dans un Etat que l'on vient d'acquérir, notamment par la force.On est donc éloigné des textes politiques antiques qui cherchaient le meilleur régime.
  • un des enjeux est la définition de la valeur (virtue), et une sorte d'a-molarisation de la politique
  • Machiavel est-il machiaveliste ?

La deuxième sur la Nation


La troisième sur Hobbes

La quatrième sur l'anarchie

La cinquieme avec Blandine Kriegel sur le rôle du droit

Merleau-Ponty

Séries d'émissions particulièrement intéressantes sur Maurice Merleau-Ponty sur France Culture pour son centenaire, qui permet une introduction à la phénoménologie.

Les nouveaux chemins de la connaissance

les vendredis de la philosophie

L'intérêt de la facherie de Merleau-Ponty et de Sartre semble porter sur la liberté

Forte présence de la réflexion sur la perception comme quelque chose d'actif.